Durant le mois d'avril et de mai un expo photos de l'artiste Greg Underfly, a eut lieu dans la commune de Socoa au Pays basque, cette exposition concernait la technique de la mise en mer de dizaines de blocs en béton, le long de la jetée du Fort de Socoa, ces blogs servant à casser les vagues lors des différentes marées et ainsi de protéger la baie de St Jean de luz, la technique a fait ses preuves.
Voilà plus d’un siècle que les blocs de béton sont immergés devant les digues de Socoa et de l’Artha pour les protéger contre les grondements de l’océan. Sans ces milliers de parallélépipèdes (4 m de large, 2,5 m de profondeur, 2 m de hauteur) déposés consciencieusement chaque été, les digues qui veillent sur la baie auraient volé en éclat depuis bien longtemps. À l’image de celles construites sous Louis XVI, à la fin du XVIIe siècle, qui ont été digérées par les vagues comme de vulgaires châteaux de sable.
Quand les ingénieurs ont construit les trois digues actuelles au XIXe siècle, ils ont retenu la leçon. Pour contrer le travail de sape de la houle, il fallait protéger les digues grâce à de gros blocs en béton. « Il y a en a environ 20 000 aujourd’hui dans l’eau », souligne Alain Roudil, contrôleur de travaux en chef à l’Agence technique, chargée du mouillage des blocs sur le port. 20 000 ! Rien que ça. « Pendant la Seconde Guerre mondiale, le mouillage des blocs a été abandonné. Et l’Artha a énormément souffert. » Preuve que l’immersion des blocs ne doit jamais cesser. Un travail de Sisyphe aujourd’hui pris en charge par le Conseil général .
Il faut répéter l’opération tous les ans, car malgré leur embonpoint (50 tonnes), les blocs sont ballottés par la houle. « Attention, ils se déplacent de 200 mètres en un hiver parfois ». En 1951, la tempête avait déposé un bloc entier sur l’Artha, comme un vulgaire galet.
La mise en oeuvre des travaux